On referme ce récit autobiographique (publié chez Les Arènes) avec beaucoup d’émotion face à la force et la fragilité de la vie. Celle de Jean d’Artigues, atteint d’une maladie neurologique depuis 2012, mais aussi de tout homme et toute femme qui, un jour, se trouvent confrontés au terrible diagnostic qui va chambouler toute leur existence. Comment réagirions-nous face à la terreur de ce qui nous attend ?
La maladie de Charcot
A moins de 50 ans, Jean d’Artigues éprouve d’abord un grand calme intérieur à l’annonce du diagnostic: il est atteint de la maladie de Charcot. Une grâce dans laquelle il va puiser une énergie phénoménale pour s’engager, tant qu’il le peut encore, dans une association de malades, jouer sur les planches à Avignon et même traverser l’Atlantique. Mais, devenu tétraplégique, ce père de quatre enfants, veuf, ne cache pas son désarroi de personne handicapée ni ses angoisses : depuis la « prison » de son corps immobile, la vie est « abominable ». La souffrance lui redonne la soif de Dieu, sa véritable boussole. Un livre loin du principe de précaution « qui assassine notre audace ».