Lors de la Journée régionale de la Coordination bretonne de soins palliatifs, qui se tenait à Saint-Brieuc ce 20 octobre 2023, j’ai eu la chance d’écouter Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et médecin en soins palliatifs à l’hôpital privé sur Grand Narbonne. Voici quelques phrases qui m’ont marquée :
« Les soins palliatifs viennent questionner ceci : comment fait-on pour nourrir la relation ? Pour la faire vivre ? La question de la fin de vie n’est pas qu’une affaire de soins palliatifs. C’est une question qui nous concerne tous. Comment la penser et la parler ensemble dans le débat collectif ? »
« Selon moi, la loi fixe un message collectif. A vous, soignants, de travailler à l’appliquer dans le spécifique de chaque situation, dans l’individuel. »
« Si un patient me dit : ‘Cela n’a plus de sens ce que je vis.‘ Je lui réponds : ‘Cela a du sens pour moi d’être là auprès de vous et pour toute notre société.‘ Car toute notre société tient à chacun, en particulier aux plus fragiles, aux plus vulnérables. Cela a du sens pour notre société. »
« Nous avons besoin, en tant qu’être humain, de nous entendre dire que l’on compte. Que nous sommes important pour toute la société. Ce message est important pour les patients, il l’est aussi pour les soignants. Il faut continuer à pouvoir leur dire que ce qu’ils font est important pour toute la société, surtout dans les lieux les plus difficiles. Avoir un cadre qui nous dise cela est essentiel. Quelles raisons pourraient nous faire dire que certains comptent moins que d’autres ? »
« Nous avons besoin de vous, partout, pour faire passer ce message : invitez vos députés, sénateurs à rencontrer les patients et les soignants, à venir nourrir ce débat. »
« Un jour, un Suisse m’a dit : ‘Les soins palliatifs, c’est la paix des survivants.’ »